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L’industrie de la pêche dans les ZPM

Glass sponge

Le Canada a 197 Zones de Protection Marines (ZPM) dans le Pacifique, et la plupart de ces zones sont de taille relativement petite. Même en combinant toutes ces zones de protection marines, on obtient seulement qu’un maigre 3% (14,000 km2) du total des eaux canadiennes du Pacifique.

En 2002, le Congrès mondial sur les parcs recommandait que 20 à 30% de chaque habitat marin soit protégé en interdisant complètement la pêche sous toutes ces formes dans des zones spécifiques (“no take” zones) à l’intérieur de ces habitats. Ces zones servent de refuges sécuritaires qui permettent à la vie marine de se regénérer sans être dérangée par aucune activité humaine.

Le bénéfice économique d’établir ces zones de restriction pour les pêcheurs et les communautés côtières est clair; en créant ces zones, certaines espèces de poissons deviendront plus abondantes et atteindront de plus grosses tailles dans les endroits entourant ces zones protégées. Alors que les zones de protection marines n’ayant qu’une protection partielle, ne voient pas les mêmes résultats positifs dans l’écosystème.

Dans les eaux canadiennes du Pacifique, 89 pour cent des ZPM font partie des catégories 1 et 2 de l’Union Internationale de la Conservation de la Nature (UICN) qui spécifie que ces zones n’allouent aucune forme de récolte. Toutefois, une étude récente par Living Oceans Society a trouvé que la pêche arrive dans une certaine mesure dans tous sauf 2.5 pour cent de ces ZPM. Cette trouvaille nous emmène à faire une liste de recommandations pour aider le gouvernement canadien à améliorer la gestion de ces zones de protection marines dans le Pacifique.

La raison de cette mauvaise gestion est principalement due au fait que les zones de protection marines au Canada sont gérées par différentes branches gouvernementales qui ont souvent différents objectifs. Les eaux de la côte Ouest canadienne sont divisées en onze types différents de ZPM et sont gérés par quatre agences gouvernementales fédérales et provinciales et une municipalité. Ces ZPM ont le même but de conservation mais peuvent toutefois recevoir des appellations différentes si elles sont gérées par diverses agences gouvernementales.

Pour ajouter au problème, les zones interdisant la pêche sont déterminées par une autre branche gouvernementale, une division du Ministère des Pêches et Océans du Canada et, tout dépendant de la communication existant entre le ministère et le directeur des zones de protection marines, la fermeture des pêches dans ces dites zones peut coïncider ou pas avec les limites actuelles de ces zones de protection marines.

Pour une gestion plus efficace du réseau des zones de protection marines, il doit y avoir une meilleure consultation et coordination entre le Ministère des Pêches et Océans et les diverses agences gouvernementales qui font la désignation des ZPM. Il faut également uniformiser les normes de désignation ainsi que toutes les données et les cartes qui sont liées à ces zones de protection marines. Cette information est utilisée par chacune des agences gouvernementales qui en ont la gérance et souvent diffère grandement dans son exactitude; par exemple, les cartes de la côte varient selon les agences et rendent la tâche de gérer et de faire respecter les limites géographiques difficile pour ces aires protégées.