Nouvelles mesures de gestion protègeant l’habitat du milieu marin profond; la pêche par chalutage profond prend la route de la gestion durable

Pour plusieurs années, les environnementalistes de la Colombie-Britannique ont mené un combat acharné contre le chalutage de poissons en eaux profondes pour le dommage causé au milieu marin. Finalement en mars 2012, les deux parties s’asseoient à la même table pour trouver un terrain d’entente et pour faire avancer le dossier. Résultat: ces milieux marins sensibles en ressortent gagnants!

Living Oceans Society et la fondation David Suzuki ont développé des mesures de gestion innovatrices en collaboration avec la flotte de navires pratiquant le chalutage en eau profonde de la Colombie-Britannique. Ces mesures protègent l’habitat des coraux et des éponges et réduisent l’impact de cette méthode de pêche sur les milieux marins profonds. Les deux parties s’entendent pour dire que ces mesures uniques sont importantes et un pas dans la bonne direction vers une gestion durable du chalutage en eau profonde.

Ainsi l’industrie du chalutage commercial du poisson de fond en Colombie-Britannique a fondamentalement changé et ce pour une simple raison:  maintenant, chaque fois que les pêcheurs installent leurs équipements nécessaires pour la pêche au chalut, leur souci premier est d’éviter d’endommager les récifs de coraux et les éponges de mer.

Les changements dans la gestion de la pêche au chalut inclus:

•  Limites établies qui restraignent l’empreinte écologique du chalutage avec des zones de pêche permanentes
• Limites individuelles de prise accessoire de coraux et d’éponges de verre sur chaque bateau
• Un système alertant la flotille de pêche entière d’un chalut capturant plus de 20 kg de coraux et d’éponges
• Un comité sur l’habitat composé de représentants de l’industrie de la pêche, de groupes environnementaux et du Ministère des Pêches et Océans pour évaluer ces critères de pêche à la fin de chaque saison.

C’est la première fois que des limites sur la prise accessoire sont utilisées pour gérer les impacts sur l’habitat marin, et nous croyons que ces limites vont changer dramatiquement la façon de faire de l’industrie. Après plusieurs efforts, nous avons finalement un gel sur les empreintes écologiques de la pêche au chalut avec la création de zones de pêche permanentes. Évidemment, la création d’un comité formé de représentants des secteurs concernés est en soi une réussite énorme et un pas vers la bonne direction. Avec ces changements dans l’industrie de la pêche, tout nous porte à croire que celle-ci s’améliore d’une façon tangible et positive.

Ces nouvelles normes de gestion ont été introduites par le Ministère des Pêches et Océans dans le plan de gestion intégrée des pêches en zones benthiques.