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Le Projet Enbridge Northern Gateway

Le projet de pipelines Enbridge Northern Gateway propose deux pipelines entre les sables bitumineux de l’Alberta et un terminal maritime à Kitimat en Colombie-Britannique. Depuis le terminal, 220-320 navires-citerne géants transporteront chaque année le pétrole jusqu’en Asie et au sud des États-Unis. D’autres navires-citerne importeront du condensat, une substance toxique extrêmement inflammable et explosive utilisée pour diluer le bitume pour qu’il puisse être transporté par les pipelines.

Le niveau de sécurité des pipelines de la compagnie Enbridge a été discrédité publiquement avec la publication d’un rapport de U.S. National Transportation Safety Board. Ce rapport portait sur la gestion par la compagnie du plus grand déversement de pétrole de l’histoire sur le sol américain, le déversement de la rivière Kalamazoo. La régulatrice américaine n’a pas atténué son langage pour décrire l’inefficacité de la compagnie à gérer le désastre. Elle a parlé de la compagnie comme ayant une « culture de déviance » des exigences règlementaires et a également comparé la compagnie à des « Keystone Kops » vue son ineptie à gérer le déversement dévastateur de Kalamazoo.

Le plan actuel d’Enbridge est d’envoyer le bitumen non rafiné et mélangé au condensat jusqu’en Chine après qu’il ait passé par les pipelines. Le travail de raffinement du pétrole, qui est une réelle valeur ajouté au produit brut, sera envoyé à l’extérieur du Canada, privant ainsi le pays de d’une source économique à effets du syndrome néerlandais. Les emplois qui seraient créés et les redevances allant à l’Alberta sont minimes par rapport aux pertes du reste du Canada et plus particulièrement de la Colombie-Britannique. En Colombie-Britannique, on pourrait facilement prévoir se retrouver avec un désastre environnemental et économique. En effet, les communautés côtières, qui ont souvent de la difficulté à avoir une économie en santé, font maintenant face au prospectus d’avoir une zone côtière industrialisée résultant pour eux à des baisses en tourisme et en pêche, sans parler d’un potentiel déversement de pétrole majeur et de ses résultats dévastateurs.

Malgré avoir entendu plus de 4000 individus et des centaines d’intervenants s’opposer au projet, la commission d’examen conjoint a recommandé d’approuver le projet en décembre 2013. Au mois de juin suivant, le gouvernement Harper a émis un simple communiqué approuvant le projet et s’est terré par la suite : aucun ministre n’a même ouvert la bouche à propos de cette décision.

En décembre 2014, la planification de la vitesse de progrès du projet a été révisée et Enbridge n’avait toujours pas confirmé qui seraient les clients pour son pipeline. Son support financier a été mis en péril par un changement de direction complet de la Chine qui a décidé de changer sa politique agressive d’acquisition de pétrole pour une politique qui développerait les ressources continentales asiatiques e les ressources renouvelables. La chute dramatique du prix du pétrole à la fin-mai 2014 pourrait peut-être donné le coup de grâce au projet, mais Enbridge refuse d’abandonner.

Des Canadiens inquiets ont trouvé plusieurs façons, allant de l’humoristique au déchirant, pour dire à Enbridge de sortir de la Colombie-Britannique. La société Living Oceans est déterminée à garder cette compagnie en dehors de la Colombie-Britannique. Voici comment nous nous y prenons.