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Pourquoi a-t-on besoin d’une gestion des ressources océaniques

Fishing boat

Un bon plan de gestion du milieu marin donne comme résultat des communautés côtières et des océans dynamiques et en bonne santé. Le but de la gestion des ressources océaniques est exactement le même que pour l’urbanisme; s’assurer de l’utilisation la plus responsable des ressources du milieu marin en considérant que celles-ci sont de plus en plus sous la pression croissante de la demande.

Une diversité impressionnante et unique de plantes et d’animaux marins se retrouve dans les eaux le long de la côte centrale jusqu’au Nord de la Colombie-Britannique. Ces eaux sont importantes autant pour les cérémonies religieuses que pour les rassemblements des Premières Nations et sont aussi une source de nourriture et d’emplois pour les communautés côtières depuis des générations. De plus en plus, elles sont également utilisées pour les activités de plein d’air et autres; comme par exemple la pêche sportive, le kayak, la plongée sous-marine, l’exploration minière, la production d’énergie, le transport du bois, et le transport maritime côtier et d’outre-mer.

Évidemment, avec autant d’activités, il y a un risque de conflit possible entre le besoin pressant de préserver les ressources marines et celui de développer économiquement. Il y a une demande croissante pour le marché de l’énergie renouvelable et de nouveaux projets d’énergie éolienne sont prévus dans les mêmes endroits que dans les zones de pêche traditionnelle. Tandis que la pollution causée par les pétroliers, les bateaux de croisières, les cargos et les péniches nous incite à nous poser de sérieuses questions sur les pratiques de l’industrie de la transportation et sur notre abilité à répondre rapidement aux fuites potentielles de pétrole. Plusieurs sont aussi concernés par l’impact de l’industrie de l’aquaculture à enclos ouverts sur les écosystèmes marins et sur le saumon sauvage, et par la destruction des récifs d’éponges de verre et des forêts de coraux causée par le chalutage en eau profonde.

Living Oceans Society participe aux initiatives de gestion des ressources océaniques au niveau provincial (en collaboration avec les Premières Nations) dans les eaux de long de la côte centrale et du Nord  ouest de la Colombie-Britannique. Et pour qu’un plan de gestion du milieu marin connaisse du succès, il faut que les gens qui travaillent et vivent dans la région s’impliquent dans le processus de planification. Après tout, c’est eux qui vivront avec les décisions prises durant cette étape et qui appliqueront les paramètres de façon concrète. Les pilotes des communautés côtières, les guides naturalistes professionnels, les propriétaires de fermes éoliennes et les pêcheurs doivent avoir leur mot à dire dans la gestion des ressources océaniques de leur région; c’est leur gagne-pain qui en dépend.

Un ensemble de méthodes et d’outils de gestion durable sont à la disposition des gouvernements, des Premières Nations et des communautés pour les aider à mieux gérer les ressources océaniques. On peut donner comme exemple de gestion durable les zones de protection marines (ZPM) qui permettent de protéger les habitats marins essentiels. Mentionnons aussi la gestion basée sur l’écosystème; une gestion qui tient compte des impacts cumulatifs des activités humaines sur l’écosystème marin. Et pour accomplir cette gestion de l’écosystème on peut utiliser le mécanisme de planification spatiale marine, une sorte de plan d’urbanisme marin qui identifie différentes zones dans un endroit spécifique avec les activités qui peuvent y être pratiquées d’une façon prioritaire; comme par exemple la pêche commerciale durable ou le développement de source d’énergie alternative.

Living Oceans Society a aussi contribué au projet d’analyse de la conservation marine en Colombie-Britannique (BCMCA); un programme collaboratif de cartographie qui a permi de compiler et d’analyser toutes les données disponibles sur les meilleures utilisations écologiques et activités humaines possibles pour la côte ouest du Pacifique.

Nous avons mené ce projet en asseyant à la même table des représentants gouvernementaux, des chercheurs, des représentants de différents groupes utilisant les ressources marines tels que l’industrie forestière et l’industrie de la pêche, d’autres groupes environnementaux et finalement les Premières Nations pour permettre de construire une banque solide de données qui aidera à une meilleure gestion et planification du milieu marin.